3 mai 1943 : la carte chinoise de Roosevelt
Pour convaincre les Britanniques de ne pas négliger cette partie de l’Asie, l’administration démocrate de la Maison Blanche argumente auprès du président Roosevelt et lui donne les moyens de calmer les impatiences chinoises.
Comme le président Franklin D. Roosevelt ne veut pas apparaître en première ligne, il confie le 3 mai 1943 au général George Marshall, chef d’état-major de l’armée américaine, le soin d’indiquer au général Joseph Stilwell, chef d’état-major du général chinois Tchang Kaï chek, de la décision du gouvernement des Etats-Unis d’apporter une aide significative à l’effort de guerre chinois en fournissant un puissant appui aérien.
Tchang Kaï chek a conditionné la conduite d’une offensive contre les forces nippones en Birmanie à un soutien plus puissant des Alliés. Le général chinois qui est susceptible et assez caractériel ne peut que se réjouir de l’option de Washington alors que les Japonais, grâce à leur techniques d’infiltration très abouties sont parvenus à prendre position le long de la route Buthidaung-Maungdaw.
Les attaques britanniques sur le secteur sont une succession d’échecs ce qui explique aussi la frilosité du Premier ministre britannique Winston Churchill de s’impliquer plus dans cette contrée. Les stratèges US sont convaincus qu’il faut reconsidérer le plan de reconquête de la Birmanie baptisé « Anakim ». Le président Roosevelt en exige une nouvelle étude et souhaite qu’une version plus pertinente lui soit soumise ainsi qu’à l’état-major général américain.
Alors que les Japonais reculent dans le Pacifique et subissent une succession d’affronts, il est inconcevable à Washington que les soldats du Mikado continuent de parader en Birmanie.