Oradour-sur-Glane : l’erreur du président Hollande
Les paroles s’envolent, les écrits restent. Cet adage que répètent les historiens comme les observateurs de la vie politique et sociale, place le président de la République, François Hollande dans l’embarras. Le 4 septembre 2013, alors qu’un président allemand entrait pour la première fois à Oradour-sur-Glane, cité martyre depuis le terrible massacre perpétré par les SS de la division « Das Reich » le 10 juin 1944 au cours duquel ont péri 642 habitants les discours de Joachim Gauck et de François Hollande ont été chargés d’émotion. C’était sans compter sur les deux livres d’or du village martyr.
Le président allemand y a exprimé son « horreur » et son « dégoût » devant le drame. « Respect, hommage, souvenir », a écrit pour sa part François Hollande. Mais le président français a commis une erreur par deux fois, dans la date. Au lieu de précéder sa signature d’un 4 septembre, il a daté par mégarde ses messages au 3 septembre.
Cette erreur ou étourderie qui a été remarquée et rapportée par les reporters présents pour cet important déplacement, en rappelle une autre citée par des journalistes du Limousin. Le 24 mars 2013, le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, visitant le village et le mémorial s’était trompé sur l’orthographe de la commune. Comme le veut la tradition, il avait délivré un message dans l’un des livres d’or en écrivant « Auradour » au lieu d’Oradour.