4 octobre 1943 : définir une politique des prix
Le général de Gaulle interpelle le 4 octobre 1943, André Diethelm après la remarque adressée par Adrien Tixier, commissaire au Travail et à la Prévoyance sociale au sein du Comité français de la libération nationale. Il considère qu’il serait utile d’ouvrir un débat sur la politique économique et plus spécialement sur la politique des prix que le Comté entend mettre en place dans les territoires qui relèvent de son autorité et cela en tenant compte de la politique des salaires qui a été précisée dans l’ordonnance du 14 août 1943.
Le Général écrit : « Les problèmes soulevés par cette question concernent plus particulièrement le territoire algérien. M. Tixier reproche aux services économiques du Gouvernement général d’opposer une certaine inertie à l’application de la politique économique et sociale du Comité. Il me signale en outre qu’un texte dit « loi du 20 septembre 1940″ donnant des pouvoirs exceptionnels au gouvernement général en matière économique demeure toujours en vigueur ».
De Gaulle ajoute : « Je vous serais reconnaissant de bien vouloir examiner les divers aspects de cette question et préparer un exposé que vous pourriez faire à une des prochaines séances du Comité. Je désire bien entendu, en discuter au préalable avec vous. Il y aurait également intérêt à ce que vous vous mettiez d’accord avec le général Catroux sur la date à laquelle ce débat pourrait être ouvert, afin que le gouvernement général de l’Algérie puisse apporter en séance tous les éclaircissements sur la politique suivie par ses services ».
Le même jour dans un courrier à Adrien Tixier, le Général indique : « Je retiens votre suggestion d’ouvrir un débat sur la politique économique et en particulier la politique des prix et j’invite M. Diethlem à faire un exposé sur cette question à une prochaine séance du Comité. Il vous sera possible à cette occasion de présenter vos observations notamment en matière de constitution des groupements économiques ».