Seconde Guerre mondiale : les profs mieux formés à enseigner la Shoah
Le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon a annoncé le lundi 27 janvier 2014 au cours d’une visite dans l’académie de Grenoble à l’occasion de la Journée internationale de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l’humanité que les professeurs seraient à l’avenir mieux formés et dotés de moyens pédagogiques renforcés pour enseigner l’histoire de la Shoah, un sujet d’étude devenu sensible à l’école.
« Nous allons intensifier les formations autour de ces thèmes dans les Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (Espé) et offrir davantage de ressources pédagogiques pour faire classe », a indiqué le ministre. Avant d’ajouter : « Je veux que les enseignants, dont certains se sentent un peu démunis face à ces questions, aient les moyens de transmettre les valeurs fondamentales de l’école de la République ».
En visite à l’école de Beauvallon de Dieulefit, village des Justes parmi les nations, le ministre a rappelé le rôle de la pédagogie dans la transmission de la mémoire et des valeurs aux plus jeunes. « On doit montrer à notre jeunesse que la France a su résister à des actes de racisme et de haine, que des professeurs ordinaires par leur acte de résistance ont sauvé des vies parfois au péril de la leur ».
Pendant la Seconde Guerre mondiale et alors que les Juifs étaient persécutés, plus d’un millier de personnes pourchassées par les Allemands, parmi lesquelles une majorité de Juifs et des enfants, ont trouvé refuge dans le pays de Dieulefit, dans la Drôme provençale. « Le meilleur rempart contre les préjugés qui conduisent au racisme et à l’antisémitisme, c’est l’instruction », a mentionné le ministre.
En France, l’enseignement de la Shoah est obligatoire dans les classes de troisième et de première ou terminale depuis la fin des années 1980. Depuis 1982, il peut être dispensé dès l’école primaire, généralement au CM2. La ministre déléguée à la Réussite éducative, George Pau-Langevin, a participé en ce jour de mémoire sous l’Arc de Triomphe à Paris, au ravivage de la flamme du Soldat inconnu, avec des collégiens et d’anciens déportés.