Lewarde : le bassin minier à l’heure des guerres du XXe siècle
Alors que l’on célébre le centenaire du commencement de la Première Guerre mondiale et le soixante-dixième anniversaire de la libération de la France, le pays minier tient à présenter ce qu’a été la vie du bassin et de ses salariés pendant ces périodes instables qui ont particulièrement marqué l’histoire du XXe siècle. Avec environ 250 documents d’archives, le centre historique minier de Lewarde (Pas-de-Calais) fait revivre dans l’exposition « Le Bassin minier au coeur des conflits » le déroulement des guerres qui ont façonné le territoire, par la petite histoire de ses ouvriers, de ses habitants, mais souvent auss de ses occupants.
Les conflits qui ont jalonné la vie des gueules noires. Lors de la Grande Guerre, la ligne de front coupe le pays minier en deux. Les mines sont à conquérir car elles peuvent produire pour l’ennemi si le bassin passe sous son contrôle. Des télégrammes sont adressés pour réquisitionner les mineurs au front. Les compagnies insistent pour les récupérer. Le Bassin minier du nord représente en 1914, 67% de la production nationale de charbon. Il faut donc pour le gouvernement faire fonctionner les puits par tous les moyens utiles.
L’exposition met en valeur un registre où se susccèdent les noms des prisonniers allemands envoyés dans les mines. Un rapport sur les tonnes extraites pendant l’occupation allemande par la compagnie des mines d’Aniche présente un autre aspect de la situation rencontrée.
Des affiches en allemand et en français, datant de la Seconde Guerre mondiale, plongent le visiteur dans l’ambiance très spécialie des mines occupées par les forces du IIIe Reich.
Même la guerre d’Algérie, qui se déroule à des milliers de kilomètres, trouble les corons du Nord. Un rapport de garde raconte l’assassinat d’un ouvrier algérien, touché par une rafale de mitraillette, puis achevé à coups de crosse.
La seconde partie de l’exposition s’intéresse aux populations du bassin minier qui ont subi la guerre au quotidien, et se nourrit de deux journaux tenus entre 1914 et 1915 par le directeur de la compagnie des mines de Courrières, et entre 1939 et 1944 par l’ingénieur divisionnaire de la fosse numéro 8 des mines de Béthune.
Le visiteur est accueilli par les visages souriants de soldats britanniques ayant trouvé refuge sous la molette d’un chevalet tordue par les explosions. Il est accompagné à bord d’un bombardier britannique en mission vers l’aciérie de Denain, avec la présentation d’un document vidéo de 1943 tout à fait significatif.
L’exposition se tient jusqu’au 31 décembre 2014 au Centre historique minier de Lewarde. Jusqu’à la fin du moins d’août, le centre propose aussi une quarantaine de reproductions de paysages dévastés du bassin minier en 1918, victime des ordres donnés aux soldat de l’armée allemande en repli de tout détruire avant de partir.
Nombreux sont ceux dont l’intime conviction est que les guerres dites ‘modernes’ surtout sont fomentées par des lobbies, groupes, Konzerne, banquiers, idéologues, familles du Gotha…pour soutirer les richesses des peuples. L’Irak a été pillée, l’Afrique, la Libye, l’Egypte, l’Afghanistan, l’Inde, la Chine, le Cambodge… Ces richesses et trésors sont désormais dans les salons des milliardaires. Question: pour combien de temps?