27 novembre 1940 : l’avenir de Saint-Pierre-et-Miquelon
Le général de Gaulle fait le point sur les informations qui lui ont été fournies sur la situation à Saint-Pierre-et-Miquelon. Un climat très favorable à la France libre y domine. Seulement l’administration a refusé la rupture avec Vichy et la présence d’un bateau le « Ville-d’Ys » rend la situation compliquée même si d’autres informations attestent son départ vers les Antilles.
De Gaulle veut l’envoi au plus vite d’un navire de la France libre. « Il est d’autant plus urgent de hâter cette opération que la moitié seulement des chalutiers sont encore à Saint-Pierre-et-Miquelon et que plus la saison avance, plus le nombre de chalutiers diminuera ( ces chalutiers équipages et bateaux, peuvent rendre de très grands services pour la flotte de la France libre) ». De Gaulle regrette que des matelots qui se sont refugiés à Terre-Neuve n’aient pas été accueillis en raison des ordres contraires du gouverneur.
« Il est nécessaire d’insister d’urgence pour que ces matelots rejoignent la Grande-Bretagne afin qu’équipages et navires puissent être utilisés par les Forces françaises libres et coopérer ainsi à l’action maritime alliée ».