Déportation et médecins nazis : l’université de Strasbourg réagit
L’Université de Strasbourg, mise en cause dans une polémique suscitée par un livre de Michel Cymes, où elle est accusée de posséder encore dans ses murs des restes de victimes juives du nazisme, a réfuté le mercredi 28 janvier 2015 ces accusations, évoquant des « rumeurs ». L’université a réagi à la parution du dernier livre du médecin et chroniqueur Michel Cymes, « Hippocrate aux enfers », consacré aux médecins des camps de concentration et d’extermination nazis.
L’auteur mentionne que l’institution universitaire possèderait encore des coupes anatomiques réalisées pendant la Seconde Guerre mondiale, provenant de plusieurs des quatre-vingt-six victimes juives du médecin nazi August Hirt qui intervenait pendant l’Occupation à l’Institut d’anatomie de Strasbourg.
Après la découverte d’une partie de ces restes en décembre 1944, ceux-ci ont été inhumés au cimetière israélite de Cronenbourg, à l’endroit où a été apposée il y a quelques années la stèle qui porte le nom des quatre-vingt-six victimes, explique l’université dans un communiqué. »Depuis septembre 1945, il n’y a donc plus aucune de ces parties de corps à l’Institut d’anatomie et à l’Université de Strasbourg », est-il encore précisé.