Opex : une coopération intelligente entre la CABAT et l’ONACVG
La cellule d’aide aux blessés de l’armée de terre (CABAT) et l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) vont se coordonner pour assurer le suivi des blessés de l’armée de terre : à la première, les blessés en activités, au second, les blessés qui ont quitté le service.Une convention a été signée en ce sens comme cela avait déjà été le cas le 20 juin 2014 avec l’armée de l’air et le 7 novembre suivant avant la marine.
Le mardi 3 mars 2015, le général d’armée Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de terre (CEMAT), et Rose-Marie Antoine directrice générale de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG), ont signé aux Invalides une convention exemplaire en présence de la conseillère sociale du ministre de la Défense, Anne-Sophie Avé. Cette nouvelle répartition des rôles va être testée dans trois départements pour s’assurer qu’il ne subsiste pas d’état de carence, et que tous les blessés sont bel et bien suivis, et cela qu’il ait ou pas une assistance sociale de proximité.
Le maillage territorial de l’ONACVG est une opportunité certaine pour l’armée de terre, qui accumule avec la restructuration des unités et l’application des livres blancs ce que l’on peut désormais qualifier de déserts militaires. Un département sur deux n’a plus qu’un délégué militaire départemental! Et sa mission première n’est pas le suivi et le soutien des blessés. Or, il est patent que les opérations conduites en Afghanistan, puis du Mali et en RCA ont multiplié le nombre de blessés ayant besoin d’un suivi rigoureux et les cas de souffrances morales.
Les trois départements retenus pour cette expérimentation ont été choisis en raison de la concentration de cas à suivre : Pyrénées-Atlantiques (anciens du 1er régiment parachutiste d’infanterie de marine (1er RPIMa) , Haute-Garonne, avec les anciens de la 11e brigade parachutistes (11e BP ), et la Sarthe avec les vétérans du 2e régiment d’infanterie de marine (2eRIMa) ). Une évaluation de ce dispositif sera réalisée dès l’été, avant une généralisation probable à tout l’Hexagone dans les meilleurs délais.
Depuis 2012, le soutien des blessés a bien évolué. on a enregistré une augmentation des effectifs des cellules de soutien, la mise en place d’une maison d’accueil pour les familles à Percy, la prise en charge des prothèses de nouvelle génération par la Caisse national militaire de sécurité sociale (CNMSS) sur financement de l’Etat et la réduction du délai de traitement des dossiers de pension.
Une réflexion ést également menée pour relocaliser les trois cellules de soutien des blessés aux Invalides.