30 novembre 1942 : défaite tactique, victoire stratégique
La bataille navale de Tassafaronga est une des plus importantes défaites tactiques navales américaines de la Deuxième Guerre mondiale, avec la bataille de l’île de Savo et Pearl Harbor.
Un croiseur lourd est coulé et trois autres gravement endommagés, nécessitant près d’un an de réparation, alors que les Japonais n’ont perdu qu’un destroyer. Néanmoins le contre-amiral Wright déclare avoir coulé quatre destroyers nippons et en avoir endommagé deux autres, alors que les Japonais déclarent avoir coulé un cuirassé et deux croiseurs dans la bataille.
Il s’avère que les Américains n’ont pas encore pris conscience de la dangerosité des torpilles « long lance » japonaises, qui disposent d’une bien plus grande portée et sont d’une puissance bien supérieure aux leurs. En outre, il est patent que la qualité et de l’entraînement aux combats de nuit des équipages japonais donnent d’excellents résultats. Wright pense que les torpilles tirées contre ses navires l’ont été par des sous-marins, ce qui n’est pas le cas. Sans compter que les torpilles américaines ont elles de gros défauts, dont une large propension à ne pas exploser, ce qui est loin d’être admis par la marine US.
Malgré tout c’est une victoire stratégique américaine parce que les Japonais n’ont pas été capables de décharger les vivres destinés à leurs soldats qui stationnent sur Guadalcanal. Il leur faut préparer un nouveau raid alors que pendant ce temps les combattants sont rationnés tant l’alimentation fait défaut.